Projets de salle des fêtes municipales : le constat

Un projet de nouvelle salle des fêtes ou de réhabilitation d’une salle existante constitue un événement marquant pour commune. Encore faut-il que ce beau projet ne constitue pas pour le voisinage une situation nouvelle de nuisances sonores !

En effet, de nos jours, il arrive encore très souvent que des salles municipales récemment construites soient non conformes aux réglementations des codes de la santé publique et de l’environnement relatives aux émergences de bruit dans le voisinage, et qu’elles soient à l’origine d’importantes gênes, notamment pour les habitants situés à proximité de la salle.

Il est arrivé que la mise aux normes acoustiques, après construction, représente jusqu’à 60 % du coût initial du projet. Il arrive souvent que la mise aux normes ne soit pas possible, car la conception du bâtiment ne permet pas d’intégrer les adaptations nécessaires pour assurer l’isolement acoustique requis. Les procédures judiciaires lorsqu’elles sont initiées peuvent durer plus de dix ans… Bien entendu – et c’est tout à fait humain ! – les municipalités concernées ne souhaitent pas particulièrement communiquer sur ce sujet.

La problématique

Le pourquoi des nuisances sonores provenant des nouvelles salles des fêtes

Comment se retrouve-t-on encore aujourd’hui avec ce type de situation malheureuse, tant pour la commune que pour le voisinage de la salle des fêtes ? Comment expliquer qu’un équipement municipal, auquel a été dédié une dépense publique, ne sera, au final, pas utilisé pour sa destination initiale ? Comment éviter ce genre de situation qui semble, après coup, incroyable ?

Tout simplement parce que le critère relatif à l’acoustique vis-à-vis du voisinage n’a pas été considéré comme suffisamment prioritaire dans l’équilibre du budget du projet.

L’acoustique : le critère déterminant du projet

Plus précisément, une salle des fêtes a pour destination de recevoir en son sein des activités festives avec diffusion de musique qui comportent beaucoup d’énergie dans les basses fréquences, et cela, tout au long de la nuit, c’est-à-dire des périodes pendant lesquelles le bruit de fond dans le voisinage est particulièrement bas.

La diffusion de musique électriquement amplifiée dans de telles conditions implique un très haut niveau d’exigence, que ce soit dans la conception du bâtiment, le choix des matériaux mais également dans la pose des différents équipements.

Autrement dit : on ne participe pas à une compétition automobile avec n’importe quel véhicule mais avec une voiture conçue et particulièrement adaptée à l’usage prévu !

Quelles solutions ?

Dès lors, comment procéder ?

Quand c’est possible : l’anticipation…

En matière de bruit dans l’environnement pour un tel projet, le critère déterminant est l’emplacement. La situation idéale, et aussi la moins coûteuse, pour la partie dédiée à l’acoustique, est de situer le projet à grande distance des logements ou autres bâtiments qui reçoivent des personnes pendant les activités. Et, pour éviter toute construction future à proximité, il est pertinent de définir autour de cet équipement une zone tampon non constructible dans le cadre du plan local d’urbanisme (PLU).

Mais cette solution est malheureusement rarement retenue, pour diverses raisons. Notamment il est fréquent que la municipalité ne dispose qu’un nombre restreint d’emplacements possibles pour pouvoir mener à bien son projet.

La priorisation du critère acoustique

Dès que le projet se situe à proximité d’habitations ou de tout bâtiment pouvant recevoir des personnes pendant les activités festives, le critère bruit gagne à être très fortement priorisé.

Il s’agira d’abord de cerner quelles seront les futures activités afin de pouvoir définir des objectifs à atteindre. Par exemple : quels sont les niveaux de pression sonore en décibels nécessaires pour que l’activité accompagnée de diffusion de sons amplifiés se déroule dans des conditions normales.

Des solutions parfois évidentes

Ensuite, il pourra être pertinent de prendre des décisions concernant le projet et qui semblent a priori évidentes – c’est toujours plus facile quand on y pense ! – comme ne pas orienter les ouvrants en direction des plus proches voisins… ou encore organiser la structure interne sous l’angle du critère bruit.

Il s’agit donc d’intégrer le critère de gestion sonore le plus en amont possible du projet afin d’obtenir un équipement utilisable, adapté et durable.

Ainsi, disposer d’une salle des fêtes communale adaptée aux usages festifs est possible… sous réserve de prendre en compte pertinemment le critère bruit dès la conception du projet.

Ce que je vous propose

Vous avez un projet de nouvelle salle municipale ou de réhabilitation d’une salle existante et vous vous interrogez sur la question du bruit, qu’il s’agisse de l’acoustique du local, des nuisances sonores ? Alors je vous invite à me contacter pour un entretien de conseil.

Qu’il s’agisse d’un entretien téléphonique, d’un avis écrit sur le projet ou d’une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) : je peux vous aider à déterminer quelles sont les solutions qui sont les plus adaptées à votre cas et vous accompagner dans leur mise en œuvre.