Voici trois conseils pratiques pour gérer au mieux, en mairie, une réclamation pour nuisances sonores provenant d’un bruit de voisinage. Il s’agit d’idées pour améliorer les relations entre les parties le temps du déroulement de l’affaire.
1. Bien choisir qui va gérer en mairie la réclamation pour nuisances sonores
Au-delà de la maîtrise de la réglementation sur le bruit : l’attitude de la personne qui gère
C’est une décision déterminante pour le bon déroulement des échanges à venir : à qui va être adressée en mairie la gestion de la réclamation pour nuisances sonores ? La personne qui va gérer la réclamation doit pouvoir disposer de quelques informations de base au sujet des bruits de voisinage mais également adopter une certaine attitude pour pouvoir avancer pertinemment et de manière la plus apaisée possible sur le dossier.
Préalable impératif
Il peut arriver dans certaines communes que la personne en charge de résoudre la situation au sein de l’administration – ou de prendre des décisions – soit personnellement impliquée dans l’affaire. Dans ce cas, il est primordial que cette personne ne s’occupe pas de l’affaire en se déportant. Ce déport préserve notamment de tout conflit d’intérêt.
2. Rappeler les droits, les devoirs et les limites de chacune et chacun au sujet du bruit
Une solution pour avancer sans attiser le conflit est de mettre en place une relation de confiance “adulte” entre les différentes parties.
Cela peut passer par un rappel des responsabilités qui incombent à chacune et à chacun.
En particulier, cela peut également passer par le fait de fixer des limites dans l’écoute des difficultés vécues par les différentes parties. Plus précisément, écouter les faits qui sont exposés permet de bien comprendre ce dont il s’agit ; en revanche, la personne qui gère la situation en mairie n’est, en général, pas formée en psychologie ou en gestion émotionnelle. Ainsi, recevoir les émotions des uns et des autres peut s’avérer humainement difficile et démoralisant, ce qui peut avoir des conséquences par la suite…
3. Mieux communiquer, par oral et par écrit
La municipalité et les personnes de l’administration gagnent à dissocier les personnes impliquées dans la situation de nuisance sonore de la situation elle-même. C’est-à-dire que le problème réside bien dans la nuisance sonore et pas en Mme X qui fait le bruit ou M. Y qui le subit. Bien entendu, il y a de nombreuses situations pour lesquelles Mme X est bien connue pour avoir un comportement particulier et M. Y une sensibilité particulière mais y faire référence s’avère contre-productif pour la résolution du problème ! Il est recommandé de communiquer (que ce soit par écrit ou par oral) ou de prendre des décisions sans jugement des personnes impliquées. Si un jugement est émis, alors il porte sur les actes des uns et des autres.
Lorsque les différentes parties sont des proches de l’équipe municipale, il peut être pertinent d’instaurer l’usage qui suit : s’adresser par « Prénom + tu » lorsqu’on s’adresse à la connaissance pour un sujet personnel ou par « Mme ou M. le Maire ou Mme la Conseillère ou M. le Conseiller + vous » lorsqu’on s’adresse à l’élue ou à l’élu au sujet du différent qui oppose les parties. Exemple : « M. le maire, je prends note des décisions que vous avez prises. Bernard, passe donc demain à la maison pour boire un café ; j’ai la visite de ma fille et elle sera contente de te revoir ! ». Ce genre d’échange renforce la prise de conscience des responsabilités et des positions de chacune et chacun.
Enfin, concernant la communication écrite, la personne en charge de la réclamation gagne à inviter les parties à communiquer directement vers une boîte de service en mairie, de telle sorte à maintenir le lien et le dialogue. D’une part, ça renforce le lien de confiance entre la mairie et les différentes parties ; d’autre part, ça permet aux parties de pouvoir s’exprimer à la fréquence qu’elles souhaitent, notamment selon l’apparition du bruit ; mais surtout, cette proposition permet de concentrer les communications sur un seul canal – plus facilement gérable que les contacts directs ou les appels téléphoniques – et également de rester informé car les parties donnent souvent de nombreuses informations pertinentes pour l’avancée du dossier.
Mon offre de conseils sur le bruit
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